ELOÏSE BELLA KOHN – L’ART DE LA FUGUE, BACH/ESCAICH – LIGETI

ELOÏSE BELLA KOHN – L’ART DE LA FUGUE, BACH/ESCAICH – LIGETI

BACH – L’ART DE LA FUGUE

LIGETI – MUSICA RICERCATA PER PIANOFORTE

 

Demeuré inachevé, le dernier grand-œuvre de Bach (1740-1750), fondé sur un unique sujet principal, nous fait pénétrer dans un monde d’une beauté et d’un raffinement insurpassés. Même si l’instrumentarium n’est pas indiqué sur la partition, L’Art de la fugue était probablement destiné au clavecin : Eloïse Bella Kohn en propose une interprétation en miroir avec un autre cycle de Ligeti, comme tentative de réponse aux questions que l’ouvrage n’a cessé de poser.
Le ricercare (« rechercher » en italien) est une forme instrumentale contrapuntique ancienne, basée sur l’imitation, mais moins élaborée que la fugue. À l’époque de Bach, on utilisait encore le mot ricercare pour désigner des pièces instrumentales savantes, telles certaines pièces de l’Offrande Musicale.
Une force irrésistible se dégage des onze pièces de Musica Ricercata, composée entre 1951 et 1953. Cette œuvre de jeunesse pour piano du célèbre hongrois György Ligeti provient d’expériences avec des structures minimalistes de rythme et de sonorité, « afin de créer, pour ainsi dire, une nouvelle musique à partir de rien » d’après Ligeti lui-même. L’effet que peuvent produire seulement quelques notes est impressionnant. Dans la première pièce, on n’utilise qu’une seule note, à laquelle se rajoute à la fin une autre note. Dans la deuxième pièce, la musique est faite de deux notes, dans la troisième, de quatre, jusqu’à douze notes dans la onzième pièce. La deuxième pièce de Musica Ricercata figure dans la bande originale du film Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick.
La juxtaposition d’extraits de l’Art de la Fugue avec Musica Ricercata donne à l’ulime œuvre de Bach une nouvelle perspective et résonnance. Malgré leur différence de langage, ces deux pièces énigmatiques que plus de 200 ans séparent ont un point commun essentiel : la volonté du compositeur de sublimer et de transfigurer un matériel thématique minimaliste à l’extrême.

 

ELOÏSE BELLA KOHN (PIANO)

 

Eloïse Bella Kohn est invitée depuis plusieurs années à se produire dans de prestigieux festivals et salles en France, tels que le Théâtre des Champs-Elysées, la Cité de la Musique, la Salle Gaveau, l’Auditorium de Radio France, l’Auditorium du Musée d’Orsay, le Festival de la Roque d’Anthéron, Radio-France à Montpellier, Piano aux Jacobins à Toulouse, Pablo Casals à Prades, le Festival de Salon, le Lille Piano Festival, la Chapelle Corneille de Rouen, les Flâneries Musicales de Reims, les Chorégies d’Orange ou encore le Festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence.

Jeune Talent du magazine musical Diapason de l’été 2016 et “Artiste Yamaha” depuis 2018, la jeune pianiste française est l’invitée de nombreuses émissions de radio et de télévision, notamment sur France Musique, RTS Suisse, Österreich 1, Kulturradio RBB, NDR, Deutschlandfunk Kultur, RT, France 2 et France 3.

Comme soliste et partenaire de musique de chambre recherchée, elle se produit à travers l’Europe : à la Philharmonie de Berlin, au Konzerthaus et au Musikverein à Vienne, au Concertgebouwd’Amsterdam, à la Stiftung Mozarteum Salzburg, au Stavanger Konserthus (Norvège), au Festival Classissimo à Bruxelles, à l’Académie Liszt de Budapest, ainsi que durant la saison 17/18 aux côtés de Tamás Pálfalvi dans le cadre de la saison ECHO Rising Star au Konserthuset Stockholm, au Sage Gateshead (Angleterre) et au Müpa –Palais des Arts de Budapest. Elle collabore avec de prestigieux ensemble dont le Sinfonie Orchester Berlin, le Philharmonisches Orchester Vorpommern, la Elbland Philharmonie Sachsen, l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre Philharmonique du Maroc, le Choeur de chambre Accentus, sous la baguette de chefs tels Jean-Claude Casadesus, Laurent Campellone, Christophe Grapperon, Christoph Koncz, Thomas Koncz, Florian Csizmadia et Gábor Hontvári.

En musique de chambre elle se produit régulièrement avec Bruno Delepelaire, Silvia Careddu, Noah Bendix-Balgley, Daniel Ottensamer, Sophie et Félix Dervaux – solistes des Orchestres Philharmoniques de Berlin, de Vienne et de l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam – ainsi qu’avec Nobuko Imai, Arabella Steinbacher, Christiane Karg, Emmanuel Tjeknavorian, Philippe Berrod, Michel Portal, Eric Le Sage et Adam Laloum.

Née en 1991 à Paris, Eloïse Bella Kohn s’initie au piano dès l’âge de quatre ans à l’Ecole de musique Yamaha. Elle étudie au CNSM de Paris auprès de Michel Béroff, Eric Le Sage, David Fray et Pierre-Laurent Aimard. En 2009 elle participe au Projet Erik Satie à la Cité de la Musique à Paris, à l’initiative d’Alexandre Tharaud. Au CNSM elle obtient également les Premiers Prix d’Harmonie et de Fugue dans la classe de Thierry Escaich. Elle poursuit ses études à la Hochschule für Musik de Freiburg en Allemagne, et en 2015 à l’Université de Musique de Vienne auprès de Lilya Zilberstein. Elle se perfectionne lors de masterclasses avec Aldo Ciccolini, Dmitri Bashkirov, Robert Levin, Thomas Adès, Christian Zacharias et András Schiff. Nommée en 2014 « Révélation classique de l’ADAMI », elle est soutenue en 2015 par la Fondation Safran ainsi que depuis 2016 par la Fondation suisse Thyll.

Avec le violoniste Christoph Koncz elle fonde le festival Europäische Musiktage Heidelberg dont la première édition a lieu en 2020.

Son premier album consacré aux Préludes de Debussy paraît en 2018 chez Hänssler Classic ; il a été récompensé d’un “CHOC de Classica” et nominé dans trois catégories pour le prestigieux prix allemand du disque OPUS KLASSIK 2019. Pour son second album à paraître à l’automne 2021, elle grave chez Hänssler Classic L’Art de la Fugue de Bach, dans une nouvelle version achevée par Thierry Escaich.

 

 

Classique

Infos

  • 24 novembre 2021
  • mercredi, 20:00 à 22:00

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