PLATON – L’ALLÉGORIE DE LA CAVERNE OU LA DÉCOUVERTE DU MONDE DES IDÉES

PLATON – L’ALLÉGORIE DE LA CAVERNE OU LA DÉCOUVERTE DU MONDE DES IDÉES

PAR MARTIN LEGROS

Improvisations au piano : KAROL BEFFA

UNE PETITE HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE EN SEPT ÉPISODES

  • 1er séance : Platon. L’allégorie de la caverne ou la découverte du monde des idées.

En partenariat avec PHILOSOPHIE MAGAZINE

Sept lectures participatives de petits extraits décisifs des grands textes de l’histoire de la philosophie, de Platon à Hannah Arendt, accompagnés de musique improvisée. Pour se coltiner en direct et de manière vivante aux grands moments de la philosophie.

Après une courte introduction qui présente le philosophe et l’œuvre du jour, on lit ensemble, ligne à ligne, le texte en essayant d’en comprendre les articulations fondamentales mais aussi les questions qu’il soulève. Tout au long de la séance, Martin Legros incite le public à réagir au texte pour en interroger le sens. 

 

Philosophe et journaliste, Martin Legros est rédacteur en chef de Philosophie magazine et de Philomag.com. Il est l’auteur de Pantopie (Le Pommier), entretiens avec Michel Serres et de Que faire ? Dialogue entre Alain Badiou et Marcel Gauchet (Philosophie magazine Editions), il dirige la collection 20 Penseurs (Philosophie magazine Editeur). 

 

PROGRAMME 2022 -2023 :

  • 1er séance (4/10/2022) : Platon. L’allégorie de la caverne ou la découverte du monde des idées. 
  • 2eme séance (29/11/2022) : Aristote, L’homme est un animal politique 
  • 3eme séance (13/12/2022) : Saint Augustin et la découverte de l’intériorité
  • 4e séance (10/1/2023) : Descartes, « Je pense donc je suis ». 
  • 5e séance  (7/2/2023) : Rousseau et la différence entre l’homme et l’animal
  • 6e séance (7/3/2023) : Emmanuel Kant et l’universalité du beau
  • 7e séance (4/4/2023) : Hannah Arendt et la banalité du mal

 

Séance du jour : Platon. L’allégorie de la caverne ou la découverte du monde des idées. 

Auteur : Platon (- 428-427 / – 348-347 avant JC) 

Texte : La  République  (vers – 385-370)

Enjeu  : C’est le mythe d’origine de la philosophie : il raconte comment  les hommes enchaînés dans une caverne d’ombres peuvent se libérer pour accéder à la lumière, c’est-à-dire à la réalité et à la vérité. Mais il prétend également rendre compte du rapport entre le monde sensible et les idées. Bref, le mythe de la caverne est bien la rampe de lancement de toute l’histoire de la philosophie occidentale.

Extrait :

« Socrate

— [514] Représente-toi de la façon que voici l’état de notre nature relativement à l’instruction et à l’ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entrée ouverte à la lumière. Ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu’ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête. La lumière leur vient d’un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux. Entre le feu et les prisonniers passe une route élevée. Imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs merveilles.

Glaucon

— Je vois cela.

Socrate

— Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte, qui dépassent le mur, et des statuettes d’hommes et d’animaux, en pierre, en bois et en toute espèce de matière. Naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.

Glaucon

— Voilà, un étrange tableau et d’étranges prisonniers.

Socrate

— Ils nous ressemblent, répondis-je. Penses-tu que dans une telle situation ils n’aient jamais vu autre chose d’eux mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ?

Glaucon

— Comment cela se pourrait-il s’ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute leur vie ?

Socrate

— Et pour les objets qui défilent n’en est-il pas de même ?

Glaucon

— Sans contredit.

Socrate

— Mais, dans ces conditions, s’ils pouvaient se parler les uns aux autres, ne penses-tu pas qu’ils croiraient nommer les objets réels eux-mêmes en nommant ce qu’ils voient ?

Glaucon

— Nécessairement.

Socrate

— Et s’il y avait aussi dans la prison un écho que leur renverrait la paroi qui leur fait face, chaque fois que l’un de ceux qui se trouvent derrière le mur parlerait, croiraient-ils entendre une autre voix, à ton avis, que celle de l’ombre qui passe devant eux ?

Glaucon

— Non par Zeus.

Socrate

— Assurément, de tels hommes n’attribueront de réalité qu’aux ombres des objets fabriqués.

Glaucon

— De toute nécessité. »

 

Conférence

Infos

  • 4 octobre 2022
  • mardi, 20:00 à 21:30

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  • Tarif normal

    12 €